Après l'assaut contre le bois de Latingy et contre la Loire, nous sommes plus en colère que jamais, et d'autant plus déterminés à poursuivre la lutte contre la déviation, le pont et son monde.
Ce monde fait de machines capables de détruire en quelques minutes ce qui a mis des siècles à pousser, des milliers d'années à créer un humus profond, et des millions d'années à évoluer pour nous offrir la forme parfaite d'un chêne.
Mais visiblement, le Conseil Départemental du Loiret et ses mercenaires – brigade de gendarmerie antiterroriste, ONF, écologues, géomètres, bûcherons conducteur d’engins - n'en ont rien à faire. Au mépris des dérisoires mesures environnementales prises dans l'arrêté préfectoral, ils ont passé trois jours à abattre les arbres sans qu'aucune protection ne soit mise en place pour la petite faune sauvage, sans que l'aire du balbuzard n'ait fait l'objet de la moindre compensation, et bien sûr sans que les écologues collabos du bureau d'étude Biotope n'y trouvent quoi que ce soit à redire. Autant d'éléments qui trouveront leur place devant les tribunaux.
Craquements d'arbres qui chutent, moteurs qui font taire les geais, cris de militants non-violents repoussés sans ménagement par les gendarmes, chevreuils affolés courant à la recherche de leurs chemins familiers, voilà quelques éléments qui ont formé la bande-son et le tableau de ces dernières semaines.
Inventons ensemble des manières de résister et montrons-leur que nous serons toujours plus fort.e.s que les lames des tronçonneuses, que nous sommes la forêt, la Loire, tout le vivant qui se défend.
Parce que notre seule présence est un défi à leur bêtise, à leur ignorance et à leur obsession à détruire tout ce qui vit, tout ce qui est beau et tout ce qui leur échappe, nous vous invitons à nous rejoindre tous les dimanches pour nos assemblées hedomadaires de lutte.
Rage et amour,
Les Pierres qui volent